Descendant les marches quatre à quatre, je mis mon sac en bandoulière. Nous étions samedi, c'est-à-dire que j'étais enfin chez moi, loin des professeurs ennuyants, des leçons longues de dix pages, des élèves idiots, des casiers qui claquent, des cours barbants ... Bref, loin du lycée. J'étais arrivée il y a peu, depuis les dernières vacances exactement, et je n'étais pas fan de l'école. Une rumeur y régnait, au sujet d'une jeune fille qui y avait mystérieusement disparu ...  J'ignorais si cette histoire était réelle, et à vrai dire, je préférais ne pas savoir.

J'arrivai bientôt au parc, devant lequel j'étais déjà passée en bus. J'avais envie de visiter un peu la ville, chose que je n'avais pas trop eu le temps de faire jusqu'à présent. D'ailleurs, l'appartement était encore plein de cartons. Je soupirai un instant. J'aurais préféré ne jamais déménager, tout était tellement mieux avant ...

Les allées étaient assez vides, la majeure partie de la foule étant rassemblée autour des jeux pour enfants ou des bancs. L'herbe était d'un vert vif, malgré le fait que nous soyons en hiver. Il y avait de grands arbres, qui montaient si haut qu'il était impossible d'en voir la cime ... Je levai la tête vers le ciel, le soleil dans les yeux. J'entendis un bruit de feuillage, puis tout se passa très vite : quelque chose me tomba dessus, me clouant au sol par son poids. Je n'eus pas le temps de réagir.

« Aïe ... » murmurai-je, une fois mes esprits retrouvés.

Je pus alors voir ce qui était tombé de l'arbre. Ou plutôt "qui était tombé de l'arbre". C'était un jeune homme, qui devait-être un peu plus âgé que moi. J'avais toujours le soleil dans les yeux, ce qui m'empêchait de voir réellement à quoi il ressemblait. Mais je n'en avait pas besoin : qui était assez dingue pour monter dans un arbre haut ?

- M'en fous ! J'me barre !

- Et tu vas aller ou comme ça !

- Quelque part !

Je pris mon sac en toile de parachute, mis un livre, une couette et un oreiller dedans et partis. Partir où ? Je ne le savais pas surement pas très loin. Pour essayer de faire classe je sautai par la fenêtre, mais m'écrabouillai comme une "merde" sur le sol sec dû au manque de pluie. Un mec agent de securiter, ou plutôt qui voulaient se la jouer agent de sécuriser, me regarda, rigola et partit. Je me relevai sans difficulté et courrai. En direction des bois. *PEDOPHILE BONJOURS* Essouffler dû au manque d'entrainement je grimpai dans un arbre. Non pas n'importe quel arbre, celui à côté de la poubelle à environ 500 metres des jeux et du début du chemin. Oui ! celui-là ! Le joli tronc blanc avec des feuilles orange ! Bref, je montai dedans et dans un elant de bonne mauvaise humeur j'ouvris mon livre, page 266, nom du livre : Le Palimpeste D'Archimède.
Le temps passa et mes yeux ce fermer doucement. Le monde des rêves était enfin à moi et je le saisissais les bras ouverts sans hésitation. Je sentis mon poids pencher d'un coter et sans pouvoir me rattraper tomba. Tiens, moelleux le coussin de feuille ! Oups, pardon mademoiselle, je ne vous avais pas vus.

- AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Oui, c'est réellement la première chose que j'ai dite. Pourquoi ?

- Mon briquet vient de me rentrer dans les culs !

Ce n'est qu'ensuite que je roulai sur le côté pour laisser de l'air a là, heu, de dos difficile de savoir mais je suis pratiquement sûr à 80% que c'est une fille. Oui y a toujours cette possibilité que ce sois un Transe.

- Aie !

- Excusez-moi mademoiselle. Je ne voulais pas vous écrabouillez aussi mollement.

D'un coup d'oeil je vis un de mes amis, je m'accroupis pour aider cette demoiselle et lançai d'une voix forte :

- Wesh ma couille ! Ça baigne comme tu veux .

- Non d'une couillasse ! Qu'est-ce que tu fout à côté de ce bonasse man ?

- TG Connard, je l'ai écrasé !

- Pardon Man ! Bon j'dois filer ! Bisous sur la gauche !

« Excusez-moi mademoiselle. Je ne voulais pas vous écrabouiller aussi mollement. »

Il avait dit le tout d'une voix polie, presque posée. C'est surtout pour cela que ce qu'il dit après me surprit. J'allais lui dire que ce n'était pas grave, quand je vis qu'il regardait quelqu'un, un peu plus loin. Il s'accroupit près de moi, puis se tourna vers ce "quelqu'un".

« Wesh ma couille ! Ça baigne comme tu veux ?
-Non d'une couillasse ! Qu'est-ce que tu fous à côté de ce bonasse Man ?
-TG connard, je l'ai écrasée !
-Pardon Man ! Bon j'dois filer ! Bisous sur la gauche ! »

Je me redressai, fronçant les sourcils en écoutant la conversation de ces deux ... personnages étranges. Le seconde fila, me laissant seule avec le premier. Assise dans l'herbe, je le regardais un instant : il avait des cheveux châtain, en bataille, des yeux de la même couleur. J'aurais pu le trouver plutôt mignon ... si j'avais été sourde. En effet, je trouvais cette façon de parler ridicule.

« Ça va ? » lui demandai-je, un peu hésitante.

Peut-être s'était-il fait mal en tombant de là-haut ... Qu'y faisait-il d'ailleurs ? Une seule question à la fois. me soufflait mon esprit.

- Ça va ?

Surpris de cette question, avec une reponse un peu cheloux qui l'attendait, je pris mon temps, inspira et expira. Puis dans un silence de mort, ou meme les piafs avaient arreter de bouger comme si ils attendaient ma reponse, je dit d'une voix joyeuse, un peu enrouer, genre je m'ettoufe :

- Heu, c'est un peu barbare, je dois l'avouer mais grace a vous je n'ai rien. C'est plutot moi qui devrait vous posez cette questions. Allez-vous bien mademoiselle ? Je viens de vous ecrabouillez de mes 70kilos de muscle, donc je ne serais pas surpris si vous aviez un petit bleu. Et je m’engage  a soigner tout les jours vos plais si vous en avez !

Je ne savais meme pas pourquoi je disais ca. Je ne connaissais pa=as cette fille mais pourtant elle etait mignionne. Et gentille ! Surtout gentille ! *Je rougis*

- Comment vous apellez-vous ?

Je dit ca en lui tendent la main pour l'aidais a ce remettre sur pied.

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Silence. Il m'avait l'air bien bavard, pourtant ... Pas du genre timide comme moi. J'avais beaucoup de mal à engager la conversation avec quelqu'un, mais j'arrivais généralement à répondre normalement. Le calme plat qui s'était installé me rendait mal à l'aise. Il n'y avait pas un bruit. Pas un chant d'oiseau, ou un cri d'enfant. C'était comme si le monde entier faisait exprès de se taire.

« Heu, c'est un peu barbare, je dois l'avouer mais grâce à vous je n'ai rien. C'est plutôt moi qui devrai vous poser cette question. Allez-vous bien mademoiselle ? Je viens de vous écrabouiller de mes 70 kilos de muscles, donc je ne serais pas surpris si vous aviez un petit bleu. Et je m’engage à soigner tout les jours vos plaies si vous en avez ! »

Je rougis. C'était ... Bizarre ? Gentil ? Un peu des deux. Mais non, je n'avais rien. Et dans tout les cas, je ne l'aurais jamais laissé me soigner. J'esquissai un petit sourire moqueur lorsqu'il parla de ses "70 kilos de muscles" ... Quelle modestie ! Je vis ses joues s'empourprer.

« Comment vous appelez-vous ? »

Il me tendit la main, pour m'aider à me relever. Je la saisis et me relevai en souriant. Je me rendis alors compte qu'il me vouvoyais depuis le début de notre "conversation".

« J'm'appelle Alice. Et oui, ça va, je n'ai rien non plus. Et tu peux me tutoyer, tu sais. Et toi ? Je veux dire, et toi tu t'appelles comment ?»

Je lui souris.

- Je m'appelle Alice. Eh oui, ça va, je n'ai rien non plus. Et tu peux me tutoyer, tu sais. Et toi ? Je veux dire, et toi tu t'appelles comment?

Elle me sourit, non, pas le vieux sourire pervers où on peut se dire "Je vais te manger" Ni celui où la personne est édentée avec des grosse CARRIE et des trous à la place des dents. Ni celui où tu te dis : Sans les dents, c'est mieux. Ni celui qui ne fait trop enfant sage. Ni celui de la tete à claque. Mais plutôt celui de la naturaliser. Oui, ça ce dit pas, mais on s'en bat les poils. Elle me sourit donc ( j'espère que vous l'avez tous compris sinon je vous le redis. Là vous vous dite : NAN CEST BON ! ON A COMPRIS ! Donc nous passons à autre chose.)

- Je m'appelle heu... comment je m'appelle déjà ? Ah oui ! Aiden. Ne te moque pas, c'est du Finnois. Hum, Alice, tu habites au pays des merveilles .

Petit gros blanc, et là je me dis, ok, ok, enchaine sur autre chose là !

- D'accord, blague de merde, idée de merde. Donc Alice, puis-je te poser deux trois questions .

Un gros coup de vent souffla et je n'entendis pas sa réponse, peut-être c'était oui, ou à l'inverse, peut-être non. Je tentai la première solution.

- T'aime les pates ?

Oui, je suis sérieux, oui, c'est la première chose qui m'est passée à la tete.

- Heu oui.

- Genial ! Allons dans un magasin de pâte une prochaine fois pour fêter notre amitié ! Oui, je sais, j'ai un don pour m'emporter assez vite, mais en vrai, si un jour tu es intéressé, pourquoi pas. Bon, les questions, il ne m'en reste plus que deux. Sur une échelle de 1 à 10, la douleur, tu la ressens comment, parce que je t'ai quand même écrabouillé de tout mon poids. Et la deuxième question, t'a un chien ?

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« Je m'appelle euh ... Comment je m'appelle déjà ? Ah oui ! Aiden. Ne te moque pas, c'est du Finnois. Hum, Alice, tu habites au pays des merveilles. »

C'était un garçon bizarre. Le genre de personne vraiment bizarre, qu'on regarde bizarrement quand elle passe à côté de nous en disant des trucs bizarres. J'aurais peut-être dû prendre mes jambes à mon cou dès le début ...

« D'accord, blague de merde, idée de merde. Donc Alice, puis-je te poser deux-trois questions ? »

J'hochai la tête. Pouvais-je vraiment refuser ? Qu'allait-il donc bien me demander ?

« T'aimes les pâtes ?
-Euh ... Oui ... »

Question étrange. Ce n'était pas le genre de question que je posais à quelqu'un que je venais de rencontrer, mais bon ... Chacun fait comme il veut, hein.

« Génial ! Allons dans un magasin de pâte une prochaine fois pour fêter notre amitié ! Oui, je sais, j'ai un don pour m'emporter assez vite, mais en vrai, si un jour tu es intéressée, pourquoi pas. Bon, les questions, il ne m'en reste plus que deux. Sur une échelle de 1 à 10, la douleur, tu la ressens comment, parce que je t'ai quand même écrabouillé de tout mon poids. Et la deuxième question, t'as un chien ? »

Aiden semblait tout content. Alors comme ça, il lui suffisait de savoir que quelqu'un aimait les pâtes pour se retrouver à la limite de l'hystérie ? Ceci dis, c'était assez drôle. Je laissai échapper un petit rire. Il était très bizarre, ça ne faisait aucun doute, mais il était drôle -peut être même sans le vouloir.

« Et bien maintenant ça va, je n'ai plus mal du tout. Et non, je n'ai pas de chien, même si j'aimerais bien. »